Après une semaine d'absence, me revoilà! Débarasser de moi? Jamais! Ilva falloir se serrer la ceinture pour la semaine qui vient car je ne poste qu'un article. Il m'a vraiment pris pas mal de temps et je vous avouerais aussi qu'en réalité, c'est un devoir XD Mais comme j'ai dû marcher sur des têtes pour avoir ce sujet et qu'il se rapporte au Japon, je me suis dit que je pouvais le poster. Surtout que j'ai gardé ma structure habituelle. Soit, lisez bien!
____________________________________________
Hiroshima et Nagasaki
Contexte
Lors de la deuxième guerre mondiale, on pouvait retrouver d'un côté, les Alliés avec entre autre les Etats-Unis, la France, la Russie et la Belgique. De l'autre, l'Axe avec parmi d'autres l'Allemagne et le Japon. Après l'attaque du Pearl Harbor en 1941, les Etats-Unis rentrent en guerre et le président de l'époque, Roosevelt, crée un nouveau projet baptisé "Manhattan" qui sera dirigé par Robert Oppenheimer. Le but de cette initiative était de fabriquer une arme qui mettra fin à cette deuxième guerre mondiale. Les années passèrent et en 1945, la guerre s'achève petit à petit. D'ailleurs, le 8 mai de cette année, l'Allemagne donne sa reddition et le Reich qui avait à sa tête Hitler s'effondre. Aussi, en 1945, l'arme qui devait aboutir du "Projet Manhattan" est prête. Il s'agit d'une bombe atomique ou plutôt de trois bombes. Little Boy, Gadget et Fat Man sont leurs noms de code. La première était à l'uranium tandis que les deux autres étaient constituées de plutonium. Gadget était un essai et fut lancé du haut d'une tour dans un désert au Nouveau-Mexique. Après une réussite totale, on déclare que Little Boy et Fat Man seront larguées. Mais voilà, alors que les bombes étaient prévues pour l'Allemagne, celle-ci a capitulé et la guerre n'est toujours pas terminée. D'ailleurs, on dit qu'elle ne sera pas terminée avant 1946 à cette allure. De plus, l'URSS, qui voulait s'étendre en Extrême-Orient, entre en guerre contre le Japon et prépare une attaque contre les Japonais, en Mandchourie, territoire annexé par ces derniers à l'époque. Aussi, pour éviter le plus de pertes humaines, on préfère attaquer le Japon avant qu'il n'attaque. Voilà pourquoi, le 26 juillet, les Etats-Unis lancent un ultimatum : la reddition ou la destruction totale du pays. N'écoutant pas la menace, le Japon ne se rend pas. Little Boy sera lancé le 6 août sur Hiroshima et Fat Man tombera sur Nagasaki le 9 août 1945, soit trois jours plus tard... Ce n'est qu'après cette double tragédie que l'empereur accepta de se rendre.
Les "auteurs" de la bombe
On pourrait trouver une liste incroyable concernant les accusés. On devrait dire que les sciences sont coupables à cause de toutes ces découvertes notamment en ce qu'il s'agit de la radioactivité. On pourrait aussi accuser ce fameux "Projet Manhattan" qui visait à trouver une nouvelle arme pour désarmer l'ennemi tout comme on pourrait montrer du doigt la Belgique. En effet, 75% de l'uranium qui servit à amorcer Little Boy, la bombe lancée sur Hiroshima, fut fournit par la Belgique. L'uranium avait été extrait de mines au Katanga, au Congo, pays qui appartenait encore à l'état belge. Et c'est un homme, Edgar Sengier, qui possédait ce minerai désormais précieux. Après un contrat, il livra l'uranium aux Américains et signa en même temps pour la création d'une arme destructrice.
Quelques heures avant le largage
Nous sommes le 6 août 1945 et après quelques journées de mauvais temps, on annonce une météo favorable à Hiroshima. Le moment idéal pour lancer une bombe... La première, Little Boy devait tomber sur Hiroshima depuis un avion, l'Engola Gay. A son bord, on retrouve deux hommes dont la tâche était délicate : ils devaient larguer la bombe et s'éloigner le plus vite possible pour éviter de finir comme les habitants d'Hiroshima. Et à 8h15, Little Boy est larguée en plein vol et est accroché à un parachute histoire de permettre à l'Engola Gay de s'éloigner. A peine 51 secondes pour quitter la zone. Depuis la terre, on entend un sifflement semblable à celui d'un avion. Rien de bien inquiétant étant donné qu'on en entend très souvent. Puis, d'un coup, un éclair blanc et aveuglant déchire le ciel. Un immense nuage de fumée semblable à un champignon se dessine et là où, il y a quelques secondes, les passagers de l'Engola Gay voyaient toute une préfecture, ils ne distinguaient plus qu'un champ de ruine au milieu de feu et de cendre...
Après cet évènement, aux Etats-Unis, une déclaration présidentielle annonce que si le Japon ne veut toujours pas se rendre, il devra faire face à une nouvelle terreur qui descendra du ciel. Au Japon, par contre, on préfère taire cet évènement. Certes la rumeur courait mais le gouvernement dira qu'il ne s'agit que de "dégâts considérables". En clair, le gouvernement préfère nier et atténuer la situation sans se rendre compte qu'il n'y avait pas qu'une seule bombe et sans prendre au sérieux les déclarations du président. Bref, en ne réalisant pas ce qu'il peut encore se passer, le gouvernement japonais a accepté la destruction de Nagasaki.
Normalement prévue pour le 11 août, Fat Man sera lâchée le 9 août à cause de problèmes météorologiques. Trois cibles sont alors proposées. Premièrement, on retrouve Niigata mais étant donné que la cité était bien trop loin et qu'il fallait traverser tout le Japon pour l'atteindre, on la laissa de côté. Deuxièmement, on trouvait Nagasaki qui était une des villes les plus industrialisées du Japon. Mais, contrairement à Hiroshima, la ville avait déjà été bombardée plusieurs fois et on n'aurait pas pu voir les dégâts qu'une bombe au plutonium était capable de faire. Du coup, on décida de prendre la troisième possibilité à savoir Kokura tout aussi industrialisé que Nagasaki.
Mais suite à de nombreux problèmes techniques et à ces énormes nuages qui obstruaient la vue, le "Bock's car", l'avion qui transportait Fat Man, ne put lancer cette dernière sur Kokura. Mais comme il fallait bien la lancer, on choisit la deuxième cible possible : Nagasaki. C'est alors qu'au sol, on entend une alarme retentir à 7h45. Mais étant donné les multiples alertes, les habitants n'y prennent pas garde. Soudain, une deuxième alerte retendit. Là encore, seuls quelques personnes iront dans les abris. Et de la même manière qu'à Hiroshima, un sifflement, une déchirure et un champignon teinté de couleurs pourpres, jaunes et vertes s'élèva dans le ciel.
Les ravages de la bombe et bilan humain
Pour Hiroshima, plus de la moitié des bâtiments finiront brûlés ou partiellement détruit et ce dans un rayon de trois kilomètres! D'ailleurs, à 16 kilomètres de l'épicentre (endroit précis où la bombe est tombée), on devait s'attendre à avoir des vitres brisées.
A Nagasaki, on observa le même résultat bien que la ville fut plus épargnée qu'Hiroshima car les vents de cette dernière étaient bien plus fort.
Mais dans les deux cas, les corps étaient brûlés, déchiquetés et dans le témoignage des survivants, on disait même qu'ils étaient décharnés, qu'on avait la peau en lambeaux comme si on eut été épluché. Les hommes marchaient dans les rues les bras en avant tel des zombis à la recherche d'un endroit où ils auraient pu être soigner. Au final, sur les 350 000 habitants d'Hiroshima, 70 000 mouront avec l'onde de choc, 210 000 seront brûlés tandis que les autres ne seront "que" irradiés. Même encore aujourd'hui ces personnes souffrent car elles sont victimes de discrimination et tombent dans une marginalisation totale. En effet, ces rescapés sont rejetés car en ayant été touché par des retombées radioactives, ils présentaient parfois des anomalies physiques ou mentales. Et si ça ne se voyait pas, on craignait tout de même que les générations suivantes ne soient touchées par ces déformations. Aussi, comme auparavant le mariage arrangé était fort appliqué, ces rescapés restaient seuls toute leur vie. Ils sont aussi marginalisés car dans une société comme le Japon, on ne laisse pas la place à l'individualisation. Aussi, les témoignages sont très peu nombreux et la plupart des survivants finissent dans l'oubli total aussi bien dans les mémoires que dans les documents officiaux qui ne les recensent pas. Ces personnes, nommées "hibakusha", n'ont pas eu le privilège de vivre normalement et ce n'est qu'en 1994 que l'Etat vient en aide à ces personnes en leur versant une indemnisation s'élevant à 100 000 yens (plus ou moins 630€)...