Lyre
d'Origa
Langue: Russe
Genre: Acoustique
Date de sortie: 11 septembre 1996
Format: Album
Fiche de l'artiste: clik



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Tracklist

01 Lila no Machi (From the Town of Lyre)
02 Beturi no toki (Go away)
03 SINEVA (The Blue)
04 Luna Park
05 Hatsu yuki (The First Snow)
06 Yobanaide (Don't Call)
07 Kami no Sabaki (God's Trial)
08 Sora no Hashi (At the End of the Sky)
09 Yoru no Melody (Night Melody)
10 Shiroi no honoo (White Fire)


Mon Avis
Origa est une chanteuse russe qu'on connaît surtout pour ses génériques de Ghost in the Shell. Chacun de ceux-ci sont excellents (collaboration avec Yoko Kanno oblige) néanmoins, en général, on ne connaît que ces chansons-là. Or, Origa a une discographie assez fournie...
L'album commence avec Lila no machi qui se révèle comme une bombe de douceur. Un peu comme ces boules de naphtalines qui diffusent petit à petit leur parfum, Lila no machi procurent un silence et une sérénité et parvient sans mal à nous faire pénétrer dans l'univers d'Origa. Après ça, on arrive à Beturi no toki qui est plus entraînante que la piste d'ouverture sans pour autant faire appel à des guitares électriques en plein déchaînement de la mort qui suicide. C'est bon, je promets, je ne rentre pas en délire. Beturi no toki est très agréable je trouve et en même temps, son point fort est sans aucun doute les instruments qui sont dépourvus de chichi. Ca c'est de la vraie authenticité. Pas comme cette YUI qui travaille son naturel... Soit. Beturi no toki reste sympathique même si ce n'est pas la pièce maîtresse dans la discographie de notre Origa. On revient à quelque chose de plus doux avec SINEVA qui est un peu comme une extension de Lila no machi mais en sublimée. Des couplets enivrants et puis ce refrain suave qui nous entraîne dans une sorte de magnifique rêve tout son long. J'en ai presque envie de dormir tellement elle me tranquillise. Mais pour éviter de cela, Origa nous réveille une fois encore avec une piste un peu plus mouvementée, Luna Park. J'avoue, ce n'est pas la trouvaille du siècle, le Toutankhamon de la musique ou tout ce que vous voulez. Néanmoins, je la trouve très agréable, un peu pêchu mais pas du tout chanté comme les autres chanteuses de pop. Ce n'est pas désagréable en clair. Puis, on a Hatsu yuki. Pas grand chose à en retenir si ce n'est que grâce à ses instruments discrets, on peut mieux saisir la beauté de la voix d'Origa. Attardons-nous plutôt sur la prochaine chanson, Yobanaide. Ressemblant fort à une berceuse, Yobanaide reçoit une interprétation très aiguë de la part de sa chanteuse. Et bien que les couplets soient un peu endormants, les refrains nous amènent une fois encore dans cet univers onirique. Surtout qu'à nouveau, les instruments sont modérés pour qu'Origa puisse démontrer la délicatesse de sa voix.
Ensuite, vient le tour de Kami no Sabaki. Si on oublie les orgues du début et de la fin qui sonnent très église et qui n'ont pas grand chose à voir avec le morceau en lui-même, Kami no Sabaki est une bonne chanson. Pas totalement aboutie mais très bonne quand même. Je suis sûre que si une certaine Yoko Kanno s'en était mêlé, Kami no Sabaki aurait été inoubliable à la manière de Rise et d'Inner Universe. En attendant, le morceau reste vraiment bon. Après ça, on retourne dans l'ambiance que Luna Park et Beturi no toki avaient installée avec Sora no Hashi. Malheureusement, elle ne fait pas que reprendre l'ambiance. Elle reprend un peu tous les éléments des deux pistes. Ca devient un peu lourd. Sora no Hashi n'est pas la grosse daube que personne n'aurait jamais voulu chanter mais tout de même, ça ne vaut pas la peine de s'attarder trop longtemps. Passons plutôt à la suite qui est beaucoup plus réjouissante et ce grâce à Yoru no Melody, certainement la meilleure chanson de l'album. Airs de danse classique et de valses langoureuses pour ce titre habité de "lala" doucereux si bien servi par la voix d'Origa avant qu'ils ne deviennent de belles paroles russes d'un envoûtement sans pareil. Que celui qui n'a pas été transporté par cette chanson me le dise. Je l'emmènerai voir un marabout pour l'exorciser de son manque d'expression. Seul regret, elle est bien trop courte!!
Et ma critique s'achève ici. Je suis désolé mais mon pc ne veut pas lire la dernière chanson de l'album. Je ne peux donc pas en parler ni même l'écouter.
En bref, je dirai qu'Origa possède son propre univers chimérique. Chaque chanson a pour base le rêve. De plus, le contenu est très homogène et la voix d'Origa ne fait que renforcer cet équilibre. Parmi tous ceux que j'ai écoutés, Lyre est mon album préféré de la chanteuse car elle a réussi à entretenir l'idée d'utopie, de mirage, dans chacune de ses pistes. Je vous conseille donc fortement cet album!
Je conseille: Lila no Machi, SINEVA, Yobanaide, Kami no Sabaki et Yoru no Melody
Je déconseille: Pas grand chose...

Note: 8.5/10

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