Samedi 14 juillet 2007 à 9:58

Geisha
d'Arthur Golden

Traduction de Annie Hamel
Titre original: Memoirs of a geisha
Collection: Livre de poche
Genre: Roman
Pages: 604
Année: 1997
Prix: 7.50€

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Résumé apéritif
Une jeune campagnarde, Chiyo, et sa sœur sont vendues par leur père à la tenancière d'une maison de geisha (okiya). Les deux sœurs sont rapidement séparées et Chiyo se retrouve confrontée à la sévérité de la maîtresse de maison et à la dureté de la vie d'une d'apprentie geisha. Elle doit également faire face à l'hostilité teintée de jalousie de Hatsumono, geisha vedette de la maison, qui, par ruse réussit à la faire reléguer dans l'emploi de servante.
Chiyo a perdu tout espoir en l'avenir lorsque, au hasard d'une rencontre, elle est séduite par la gentillesse d'un homme, président d'une entreprise d'électricité, dont elle tombe amoureuse. Elle décide alors de tout faire pour mériter son attention. Fort opportunément, une autre geisha, Mameha, la prend sous son aile et entreprend de lui enseigner les rudiments du métier. Grâce à Mameha et aidée de sa détermination, elle devient bientôt, sous le nom de Sayuri, une geisha célèbre et admirée.


Infos sur l'auteur et l'oeuvre
Ce livre eut quelques difficultés lors de sa sortie. En effet, Arthur Golden avait longuement interviewé l'ex-geisha Mineko Iwasaki afin d'avoir des renseignements pour son livre. Mais en modifiant certaines traditions, en citant le nom de Mineko Iwasaki dans ses interviews (alors que le contrat stipulait qu'elle voulait garder l'anonymat) et en mettant en scène une biographie détournée de celle-ci, l'ancienne geisha l'attaqua en justice pour diffamation et non-respect de contrat, un procès qu'elle gagnera.
Geisha contient plusieurs fautes. La plus grosse est cette description erronée du mizuage qui d'après Golden est la défloraison de la geisha qui est mise aux enchères. Ce sont les prostituées qui sont déflorées lors de leur mizuage. Arthur Golden aurait inventé cette histoire juste pour rajouter du piment à l'histoire. En clair, si vous voulez lire un roman informatif sur les geishas, ne pensez même pas à ce livre.
Il existe aussi l'adaptation cinématographique du film sous le nom français de Mémoires d'une geisha.

Mon Avis
Bien que supérieur à l'adaptation au cinéma, ce livre possède tout de même pas mal de faiblesses. Déjà, au niveau recueil d'informations, Arthur Golden n'a pas vraiment assuré. Mais en plus, il s'est permis de mettre en scène une histoire des plus banales -une fille qui tombe éperdument amoureuse d'un aîné- et des personnages stéréotypés à souhait. On retrouve donc la gentille innocente, la méchante que personne n'aime, l'homme aimé bienveillant, la grand-mère austère mais tout de même maternelle, la fille jalouse et hypocrite, bref, c'est du déjà-vu. Si en plus le récit comportait un nombre raisonnable de pages, il y aurait moins à dire. Mais tout de même, il a gratté 600 feuilles pour au final raconter une histoire qui aurait pu tenir en moins de 100. Il n'aurait pas écrit ce livre, ça aurait permis au monde de ne pas voir apparaître ce mauvais film, cet engouement quasi injustifiable (mis à part que le public est friand des histoires à l'eau de rose) et puis surtout, ça aurait évité à ce pauvre bonhomme d'être traîné en justice.

A voir: La geisha, Ma vie de geisha

Mardi 3 juillet 2007 à 9:51

Ma vie de geisha
de Mineko Iwasaki avec Rande Brown

Traduction de Isabelle Chapman
Titre original: Geisha, a Life
Titre alternatif: Geisha of Gion (UK)
Collection: Livre de poche
Genre: Autobiographie
Pages: 350
Année: 2002
Prix: 6.50€

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Résumé apéritif
"On a dit de moi que j'étais la plus grande geisha de ma génération. Certes, j'ai recueilli les plus beaux succès. Mon destin a été jalonné d'extraordinaires défis et de merveilleuses gratifications. Et pourtant les astreintes de ce qui est plus qu'une profession - un véritable sacerdoce - m'ont finalement poussée à l'abandonner... Il est temps de lever les voiles du mystère qui plane autour de la vie des geishas. Je veux briser un silence vieux de trois cents ans. Je vous invite à me suivre dans le monde des fleurs et des saules, le monde de Gion-Kobu. " Voici le témoignage exceptionnel de celle qui fut, à maints égards, la dernière incarnation d'un art de vivre séculaire. Jugée digne de devenir l'héritière de la " maison de geishas " la plus prisée de Kyoto, Mineko Iwasaki décide de quitter ses parents pour les sauver de la misère. On lui apprend la danse, la musique, la calligraphie, la discipline. Mais elle découvre peu à peu, derrière les kimonos de soie et les réceptions prestigieuses - où magnats de l'industrie, monstres sacrés du cinéma et têtes couronnées se disputent sa compagnie -, que la condition des geishas, peu instruites et soumises au bon vouloir de leurs clients, n'évolue pas dans le japon post-féodal..."

Infos sur l'auteur et l'oeuvre
Mineko Iwasaki fut en son temps l'une des plus grandes geisha de Gion, quartier des geisha à Kyoto. Lorsqu'elle prit sa retraite, Mineko s'installa en Amérique où elle fit la rencontre d'Arthur Golden. Celui-ci lui demanda de nombreuses interview afin qu'il puisse rédiger un nouveau livre. Mineko accepta mais à condition qu'elle garde l'anonymat. Mais à la sortie du livre qui eut un succès, Golden répète sans cesse son nom et pire de tout, son livre contient d'infâmes erreurs qu'elle n'a jamais dictées. Menacée de mort par des conservateurs japonais, celle-ci attaque Golden en justice et gagne le procès. Afin de mettre les choses à plat, elle fait appel à Rande Brown pour écrire sa biographie.

Mon Avis
Contrairement au livre de Golden, on ne se centre pas du tout sur une histoire sensée faire pleurer et émouvoir mais sur la vie réelle d'une jeune femme menant une vie de geisha. A l'allure de documentaire, "Ma vie de geisha" est le livre idéal si on veut en savoir plus sur l'univers de ces Japonaises au destin peu commun. On parle très peu des états d'âme de l'héroïne, très peu de ses sentiments mais beaucoup de ce qui l'entoure et d'information. Bref, un livre qui rectifie les bévus du livre de Golden et qui éclaire un peu plus un monde jusqu'alors tenu secret.

A voir: La geisha, Geisha

Jeudi 4 janvier 2007 à 9:47

La joueuse de go
de Shan Sa

Collection: Folio
Genre: Roman
Pages: 298
Année: 2001
Prix: 5.50€


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Résumé apéritif

Depuis 1931, le dernier empereur de Chine règne sans pouvoir sur la Mandchourie occupée par l'armée japonaise. Alors qe l'aristocratie tente d'oublier dans de vaines distractions la guerre et ses cruautés, une lycéenne de seize ans joue au go. Place des Mille Vents, ses mains infaillibles manipulent les pions. Mélancolique mais fiévreuse, elle rêve d'un autre destin. "Le bonheur est un combat d'encerclement". Sur le damier, elle bat tous ses prétendants.
Mais la joueuse ignore encore son adversaire de demain: un officier japonais dur comme le métal, à peine plus âgé qu'elle, dévoué à l'utopie impérialiste. Ils s'affrontent, ils saiment, sans un geste, jusqu'au bout, tandis que la Chine vacille sous les coups de l'envahisseur qui tue, pille et torture.


Infos sur l'auteur et l'oeuvre
 
Shan Sa est un auteur chinoise arrivée en France pour ses études en littérature. Initiée depuis son plus jeune âge à la poésie, Shan Sa connaît un grand succès auprès des lycéens et c'est particulièrement avec son livre "La joueuse de go" qu'elle se fit connaître.

Mon Avis
Voici donc un autre de ces romans à l'eau de rose servi avec des scènes érotiques qui n’ont aucun intérêt dans l’avancement de l’histoire. L'histoire? Elle se résume en une phrase. Une jeune fille joue au jeu de go avec un espion japonais. D'un ridicule et d'une niaiserie sans nom, Shan Sa a trouvé la formule miracle: de l'amour pur pour les romantiques et du sexe pour les petits pervers. Yahou, tout le monde est content. Les héros quant à eux ne donnent pas spécialement envie de les aimer. Ils sont ennuyeux, peu bavards, trop sots, pas très réjouissant en clair. Le plus hilarant est sans doute la fin. Shan Sa a voulu imiter les grandes tragédies à la fin de son récit qui se trouve bourré d'incohérences, d'invraisemblance, de hasard plus que hasardeux et bien sûr de la petite touche dramatique conçue pour nous faire verser une larme. Commercial? Nooon! Rien qu'un peu, c'est tout. En clair, un scénario inexistant, des personnages peu attachants et quoi d'autre? Comme les Tucs, rien.

Jeudi 21 septembre 2006 à 18:23

Le Journal de Ma Yan
de Ma Yan avec Pierre Haski

Collection: Le livre de Poche Jeunesse
Genre: Journal intime
Pages: 284
Année: 2002
Prix: 5.80€

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Résumé apéritif
Ma Yan, fille de paysans pauvres du nord-ouest de la Chine, dans la province du Ningxia, apprend un jour que sa famille n'a plus les moyens de l'envoyer à l'école. Elle a quatorze ans, et tous ses rêves s'effondrent. Pour crier sa révolte, elle écrit à sa mère. Celle-ci, bouleversée par ce désespoir, confie la lettre, ainsi que trois carnets contenant le journal intime de sa fille, à des Français de passage dans ce village du bout du monde. Parmi eux, le journaliste Pierre Haski, correspondant français de Libération à Pékin... La bouteille à la mer est arrivée à bon port !


Infos sur l'auteur et l'oeuvre

Ce livre est un réel journal intime racontant la vie quotidienne de la jeune Ma Yan. Il manque un gros morceau de l'oeuvre. En effet, le père de la jeune fille a utilisé le papier du cahier de celle-ci pour le mettre dans sa pipe. Malgré que l'oeuvre de départ soit écrite en chinois, le livre est français car édité dans nos pays. En France, ce fut un best-seller. Grâce à ce livre, l'association "Enfants du Ningxia" naît et permet à une trentaine d'enfants de suivre les cours à l'école normalement.

Mon Avis
Ecrit avec les mots d'une enfant de 14 ans, "Le Journal de Ma Yan" met en évidence la différence entre le luxe européen et la suffisance des paysans. Comme au départ ça ne devait pas être un oeuvre littéraire, le journal est spontané, authentique, humain à milles lieux de ces récits bourrés d'aventures racambolesques et d'amours tordus. Un livre, bien que pas incontournable, qui sera capable de vous émouvoir par les malheurs que l'enfant a dû traverser et par sa vie de tous les jours. Comme quoi, les occidentaux n'ont pas le droit de se plaindre.

A voir: La Chine s'éveille: doit-on trembler?

 

Jeudi 14 septembre 2006 à 18:10

Stupeur et tremblements
d'Amélie Nothomb

Collection: Le livre de Poche
Genre: Autobiographie
Pages: 186
Année: 1999
Prix: 4.40€

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Résumé apéritif
Au début des années 1990, la narratrice est embauchée par Yumimoto, une puissante firme japonaise. Elle va découvrir à ses dépens l'implacable rigueur de l'autorité d'entreprise, en même temps que les codes de conduite, incompréhensible au profane, qui gouvernent la vie sociale au pays du Soleil levant.
D'erreurs en maladresses et en échecs, commence alors pour elle, comme dans un mauvais rêve, la descente inexorable dans les degrés de la hiérarchie, jusqu'au rang de surveillante des toilettes, celui de l'humiliation dernière. Une course absurde vers l'abîme, où l'humour percutant d'Amélie Nothomb fait mouche à chaque ligne.
Entre le rire et l'angoisse, cette satire des nouveaux despotismes aux échos kafkaïens, a conquis un immense public et valu à l'auteur d'Hiygiène de l'Assassin le Grand Prix du roman de l'Académie française en 1999


Infos sur l'auteur et l'oeuvre
"Stupeur et tremblements" est l'oeuvre l'une des oeuvres les plus célèbres d'Amélie Nothomb. Elle n'eut pas qu'un succès commercial avec ce bouquin. En plus de nombreux fans, Nothomb reçoit le Grand Prix du roman de l'Académie française. Il existe aussi une adaptation au cinéma de Alain Corneau avec Sylvie Testud dans le rôle d'Amélie.

Mon Avis
Du Nothomb dans ton son art! Extravagant de bout en bout, une héroïne complètement paumée, des situations quelques peu étranges le tout servi avec cet humour si subtil et si narquois. Voir Nothomb partir dans ses délires de Dieu et d'égo surdimensionné est plus que marrant. Les situations burlesques du personnages ont de quoi laisser sur les fesses. L'histoire, très intéressante, montre à quel point la discrimination est présente sur les lieux de travail. Vaut mieux réfléchir avant de dire que le Japon est le meilleur pays du monde et blablabla. Soit, "Stupeur et tremblements" est l'une des meilleures oeuvres de Nothomb et la voir attribuer un prix tel que "Grand Prix du roman" n'a rien d'étonnant.

A voir: Les gaijins, le français au Japon
Du même auteur: Métaphysique des tubes, Acide sulfurique

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